CAN 2025: Habous, au rythme de son histoire

Ce dimanche 21 décembre, une visite guidée a permis de découvrir le quartier des Habous, à Casablanca, à travers un parcours ancré dans son histoire et son organisation urbaine.

Ilest 10h du matin, heure locale, lorsque la visite débute dans le quartier Habous. Une fine pluie, presque imperceptible, tombe doucement sur les pavés, comme pour accompagner ce moment de découverte sans le perturber.

Les premières gouttes glissent sur les arcades blanches et les façades ocre, donnant au quartier une atmosphère calme et légèrement feutrée.

Le quartier Habous, aussi appelé la Nouvelle Médina, se révèle alors comme l’un des joyaux patrimoniaux les plus emblématiques de Casablanca.Le quartier témoigne d’une rencontre harmonieuse entre l’architecture marocaine traditionnelle et l’urbanisme moderne introduit durant le protectorat français.

Sous ce ciel couvert, les ruelles ordonnées, les places discrètes et les bâtiments administratifs prennent unedimension particulière. Les trottoirs couverts protègent les visiteurs, tandis que l’odeur de la pierre humide et des épices des souks voisins se mêle à l’air frais du matin.

Chaque arcade, chaque détail architectural rappelle la volonté de préserver l’âme marocaine tout en répondant aux exigences d’une ville en pleine modernisation.

Dès les premiers pas, le guide attire l’attention sur la structure du quartier. Construit dans les années 1930, les Habous ont été pensés comme une médina moderne. « Ici, tout a été planifié pour faciliter la circulation, le commerce et la vie quotidienne », a expliqué Mourad. Les rues larges et les passages couverts témoignent de cette volonté d’organisation.

Une découverte guidée de l’espace urbain

La visite progresse à travers les souks, où les commerces d’artisanat, de livres religieux et de produits traditionnels cohabitent. Le guide marque plusieurs arrêts pour expliquer la fonction de chaque espace. « Les zones commerciales, religieuses et administratives ont été volontairement séparées », précise-t-il, soulignant l’influence de l’urbanisme du protectorat français.

Les visiteurs observent les détails architecturaux : arcs, portes sculptées, fontaines discrètes.

Les odeurs d’épices et d’olives accompagnent le parcours, rappelant que le quartier reste avant tout un lieu vivant et fréquenté.

Un patrimoine toujours habité

Le groupe s’arrête ensuite près du Palais Royal, visible de l’extérieur. Les gardes royaux veillent, renforçant le caractère officiel du site. Plus loin, les mosquées Moulay Youssef et Mohammed V illustrent l’importance religieuse du quartier. « Les Habous ne sont pas un musée, c’est un espace où les habitants vivent et travaillent chaque jour », insiste le guide.

Cette visite a eu lieu le dimanche , à l’occasion de la journée d’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations, pour mettre en avant le patrimoine culturel de Casablanca en parallèle avec l’événement sportif , explique-t-il.

Une manière de rappeler que les Habous restent un repère historique essentiel dans le paysage urbain de la métropole marocaine.

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